Force est de constater que l’uniforme est un vrai sujet d’actualité. A la fois chez nos contemporains, mais aussi au sein même des familles catholiques. Il est bon de rappeler que, à l’échelle mondiale, l’uniforme scolaire est majoritaire. De l’Asie, à l’Afrique en passant par l’Amérique du Sud, il est porté dans presque l’ensemble des écoles. L’Europe, à l’inverse, y est un peu plus réfractaire… Pour cause, l’uniforme est de mise seulement au Royaume-Uni, en Irlande, à Chypre et à Malte. Beaucoup de nos contemporains reviennent à ce principe éducatif pour des raisons pédagogiques mais aussi de mode.
Chez les catholiques ayant fait le choix des écoles hors contrat pour leurs enfants, l’uniforme fait partie intégrante du quotidien. Les enfants portent fièrement le blason de leur école et épousent naturellement l’uniforme demandé. Il n’y a pas de sujet, et cela est bon. En grandissant, ces mêmes enfants discutent un peu plus l’uniforme, dans certains détails demandés. C’est peut-être de leur âge, et c’est donc, sans nul doute, le rôle des parents de les aider à obéir malgré tout au règlement. Dépasser ce que je veux pour ce que je dois.
Au fil des âges, l’uniforme est de plus en plus perçu comme une entrave à la liberté, un frein à l’épanouissement de l’adolescent, un atout à 10 ans mais un boulet à 15 ans… l’uniforme ne serait donc pas bon en soi ? Il serait donc un accessoire touchant qui ravi le regard des mamans un temps, mais pas un outil pédagogique essentiel ? Analysons.
L’uniforme est tout d’abord un outil pédagogique fondamental. Il crée une atmosphère de travail et offre un cadre rigoureux nécessaire pour bien travailler. En se vêtant de son uniforme le matin, l’élève oriente directement son esprit vers le travail, sa tenue vers le savoir-vivre et l’autorité et sa concentration vers la réussite.
L’uniforme crée un sentiment d’appartenance. Il développe chez l’élève la fierté d’appartenir à un groupe, et fait grandir en lui un sentiment d’unité, point de départ d’une soif d’absolu. Certains adolescents peuvent malgré tout refuser de faire grandir ce sentiment d’appartenance, privilégiant un développement personnel de leur identité… L’individualisme est une tentation légitime à cet âge, et c’est pour cela que les parents luttent. Et cela est bon et nécessaire ! Leurs enfants les remercieront dans quelques années…
L’uniforme combat le règne de l’apparence. L’être plutôt que le paraître ! L’élève se libère du regard de l’autre, il se prédispose à recevoir l’enseignement de son professeur. Il expérimente qu’il est aimé pour ce qu’il est et non pas pour ce qu’il revêt. La peur du paraître « vieux-jeu », « coincé » ou « psycho-rigide » est forte chez les adolescents catholiques. Parfois même aussi chez les parents. L’objectif est donc d’avoir l’air comme les autres… Triste conformisme. Triste peur du « qu’en dira-t-on ». En cela, l’uniforme est une excellente opportunité éducative !
Relevons la tête de nos enfants ! Rendons-les fiers d’être ce qu’ils sont, d’avoir reçus ce qu’ils ont reçus ! Fiers d’être catholiques ! Les fruits pour eux sont grands, tant pour leur développement personnel (l’amitié) que pour leur réussite scolaire (la concentration). Le combat contre le matérialisme et contre le mondialisme commence dans nos familles ! Et c’est une grande joie de pouvoir y contribuer activement. C’est aussi l’opportunité de montrer à nos enfants que nos idées doivent être vécues avant d’être clamées.
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