INTERVIEW
Cécile Isoard
1. Présentez-vous !
Je suis professeur de Lettres Classiques depuis désormais neuf ans. J'ai eu la grande chance de passer toutes ces années dans le même établissement, l'institution des Chartreux à Lyon. Du point de vue familial, je suis mariée et suis maman de 3 enfants. Avant de passer les concours de l'enseignement, ma seule expérience pédagogique, mais ô combien enrichissante, fut d'être cheftaine de louvettes pendant 3 ans et cheftaine de guides pendant 5 ans. Ce rôle m'a beaucoup aidée pour enseigner que ce soit dans la gestion du groupe que la relation avec des plus ou moins grands adolescents, faire respecter la discipline, un calendrier, des horaires, etc. Pour la formation dite académique, j'ai fait la quasi totalité de ma scolarité dans le hors-contrat et je citerai notam-
ment l'école St Dominique Savio rue Vaubecour à Lyon pour le primaire et Cressia, tenu par les valeureuses dominicaines de Fanjeaux.
2. Quelle est votre matière ?
J'enseigne ce qu'on appelle les Lettres Classiques c'est-à-dire le Français, le Latin et le Grec.
3. Pourquoi enseigner dès la Seconde les langues anciennes ?
Leur enseignement commence dès la 6e ou la 5e, Dieu merci! En Seconde, nous pourrons aller plus loin dans l'apprentissage de la langue, la découverte des textes de maîtres et donc dans la connaissance de la civilisation gréco-romaine qui est le socle de notre civilisation chrétienne.
4. En quoi avoir des acquis en grec et en latin peut-il être un plus pour un lycéen ?
Le latin comme le grec sont les ancêtres de notre langue. Leur apprentissage permet donc à quiconque de revenir à l'origine des mots français, de comprendre leurs nuances, saisir leur finesse et leurs variétés. Il permet également de savoir structurer sa pensée car ces deux langues sont très rigoureuses: une fonction dans la phrase s'exprime par un cas, il faut donc bien maîtriser l'appareil analytique, lexical. Le latin comme le grec sont aussi les langues reflets de mondes ancêtres du nôtre. Étudier ces langues permet ainsi de s'approcher au plus près de l'étymologie des mots, des variations de sens le cas échéant. Un lycéen qui connaît le Latin et le Grec est un élève qui a les outils pour réfléchir, une culture pour comparer et une aisance lexicale pour s'exprimer. Je laisse la parole à Boileau pour conclure. Grâce à l'étude des langues anciennes..."Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément."
5. Quelles grandes notions allez-vous aborder durant ce cours ?
Étant désormais enseignante dans le hors-contrat, je pensais initialement faire un programme complètement personnalisé. Mais en relisant les programmés tirés du bulletin officiel de l'Education Nationale, j'ai réalisé que les notions à étudier étaient somme toute intéressantes. Je vais donc faire la part belle à la découverte des textes au fil des siècles (et lire saint Augustin en latin, n'est-ce pas!). L'idée derrière serait que mes élèves sortent de Seconde avec toutes les bases linguistiques et lexicales mais également avec la connaissance d'auteurs, de textes qui ont marqué leur siècle, et pourquoi pas de vers de Virgile ou d'Homère. Ils sont tellement chantants !
6. Pourquoi rejoindre le lycée Saint Augustin ?
Pour la taille humaine qui est la sienne et qui devient si rare! Aujourd'hui la pression que met le rectorat sur l'enseignement privé se fait par le nombre: on n'accepte une création de classe dans le sous contrat que si, au lycée, elle compte 40 voire 42 élèves. Ce ne sont plus du tout les mêmes conditions de travail pour les élèves, ni les mêmes relations avec les enseignants comme vous pouvez l'imaginer !
Et puis bien entendu, on rejoint Saint-Augustin pour son esprit authentiquement catholique, qui permet à de jeunes croyants de se construire dans un milieu favorable à leur Foi, sans néanmoins leur occulter la réalité du monde contemporain.
On rejoint enfin Saint-Augustin pour l'exigence et la rigueur que l'établissement revendique. Rien de tel qu'un cadre sain, mesuré, équilibré mais aussi exigeant pour donner une direction à nos adolescents !
7. Un dernier mot pour les familles ?
Je ne peux qu'encourager les familles qui hésitent à venir rencontrer le directeur, M.Besson, et les fondateurs, Ségolène et Erwan d'Ussel. Elles verront alors combien le lycée est pensé pour leurs fils, pour leur croissance spirituelle, intellectuelle et humaine.